Fin juillet 2008, la Cour constitutionnelle de Corée du Sud a levé l'interdiction de révéler le sexe des bébés à naître, en estimant que cette mesure - qui tendait à être contournée en pratique - ne se justifiait plus au regard des risques d'interruption volontaire de grossesse au détriment des filles.
Jusqu'en juillet 2008, la législation sud-coréenne punissait sévèrement les médecins qui révélaient le sexe des bébés à naître : outre une amende, les peines encourues consistaient en un emprisonnement jusqu'à trois années. Cette mesure avait été prise à une période où les autorités sud-coréennes craignaient des interruptions volontaires de grossesse (IVG) sélectives au détriment des filles.
Mais le rééquilibrage du sex ratio en Corée du Sud a conduit la Cour constitutionnelle à juger, le 31 juillet 2008, que cette interdiction de révéler le sexe des bébés n'avait plus lieu d'être, la Corée du Sud étant désormais dans une situation différente de pays comme la Chine et l'Inde où subsiste une préférence pour les garçons.
La Cour constitutionnelle de Corée a ainsi appelé le Parlement à amender la loi pour permettre aux parents de connaître le sexe de l'enfant à naître pendant la seconde moitié de la grossesse.
De fait, l'interdiction actuelle tendait à être contournée par diverses indications que donnaient les médecins aux parents, selon lesquelles le bébé serait "mignon" ou "énergique" ou par la couleur des jouets, roses ou bleus. Ce qui, en l'occurrence, renforçait certains préjugés sexistes sur les différences entre les hommes et les femmes... (Source : AP, sur le site LifeNews.com)