Deux laboratoires sud-coréens se sont spécialisés dans le clonage de chiens. Reprenant les travaux du professeur Hwang Woo-suk, ils ouvrent des perspectives intéressantes en matière, par exemple, de lutte anti-drogue.
L'initiative peut a priori surprendre : deux laboratoires sud-coréens, l'un affilié à RNL Bio Co et l'autre à la Fondation de recherche biotechnologique Sooam, se sont spécialisés dans le clonage de chiens. Si le coût actuellement élevé de telles procédures (entre 50.000 et 100.000 dollars par animal) les réserve déjà à de riches particuliers soucieux d'obtenir un clone de leurs animaux de compagnie, de réelles possibilités sociales sont ouvertes par ces travaux.
Ainsi, l'aéroport de Séoul-Incheon a fait appel aux services de RNL Bio Co pour cloner sept fois un labrador, "Chase" (les animaux ainsi obtenus ont été appelés "Toppy", pour "tomorrow's puppy", i.e. le chien de compagnie de demain). Chase est spécialisé dans la détection de drogue, et sa formation représente un coût élevé qui rendait économiquement rentable de procéder par clonage.
De nombreux chercheurs du laboratoire affilié à RNL Bio Co avaient travaillé avec le professeur Hwang woo-suk. Naguère un héros en Corée, pressenti pour l'obtention du prix Nobel suite à ses travaux sur les cellules souches, le professeur Hwang a démissionné puis a été inculpé lorsqu'il est apparu que ses résultats sur le clonage de cellules humaines avaient été falsifisés. Il avait néanmoins cloné avec succès, en 2005, un lévrier afghan appelé Snuppy.
Si les résultats obtenus par le professeur Hwang et son équipe ne respectaient pas les exigences attendues en matière de recherche scientifique, une étude de chercheurs américains, canadiens et japonais, parue dans la revue Cell Stem Cell le 2 août 2007, a eu accès à la lignée cellulaire de leurs confrères sud-coréens : ils sont arrivés à la conclusion que le professeur Hwang aurait réalisé, à son insu, une première scientifique en obtenant in vitro des cellules souches embryonnaires humaines, mais par parthénogenèse et non par clonage. La distinction entre parthénogenèse et clonage étant difficile à établir, une des erreurs de l'équipe coréenne a été de ne pas procéder aux vérifications nécessaires.
Qu'il s'agisse du clonage de canidés, ou du développement parthénogénétique chez les mammifères, il s'agit de techniques particulièrement complexes, montrant le haut niveau atteint par la recherche coréenne. (Sources : redOrbit Staff and wire reports, édition du 4 août 2007 du quotidien Le Monde, AAFC)