Le ministère chinois des Affaires étrangères a annoncé la reprise des pourparlers à six, sur le nucléaire nord-coréen, le jeudi 10 juillet à Pékin. Si la remise par Pyongyang d'une liste de ses activités nucléaires ouvre ainsi la voie à de nouvelles discussions multilatérales, pour la première fois en neuf mois, le non-respect des livraisons d'énergie à la RPDC pourrait constituer une pierre d'achoppement.
Le 8 juillet 2008, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a annoncé la reprise à Pékin, le 10 juillet, des discussions à six sur le nucléaire nord-coréen, réunissant les deux Corée, les Etats-Unis, la Chine, la Russie et le Japon (ci-contre le 8 février 2007). Interrompus depuis neuf mois, les pourparlers à six pourraient durer trois jours.
La remise par Pyongyang d'une liste de ses activités nucléaires militaires, ainsi que la destruction de la tour de refroidissement du complexe de Yongbyon le 27 juin, ont permis de franchir cette nouvelle étape dans la mise en oeuvre de l'accord de Pékin du 13 février 2007, qui vise à la dénucléarisation de toute la péninsule coréenne, tandis que la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) obtiendrait des contreparties économiques, énergétiques et de sécurité.
A cet égard, la RPDC déplore avoir accompli 80 % de ses engagements, tout en n'ayant reçu que 40 % des livraisons d'énergie prévues par l'accord du 13 février 2007. Les discussions étant basées sur un principe de réciprocité ("action contre action"), cette situation pourrait constituer une pierre d'achoppement dans la poursuite des pourparlers.
Par ailleurs, Washington, a engagé la procédure de retrait de la RPDC de la liste des Etats soutenant le terrorisme, laquelle dure 45 jours, et qui élargirait l'accès de la RPDC aux institutions financières internationales.
Le prochain cycle de discussions qui doit s'ouvrir à Pékin le 10 juillet devrait également porter sur le contenu de la déclaration de ses activités nucléaires remise par Pyongyang, alors que les néo-conservateurs américains jugent insuffisante une liste qui ne mentionne pas un éventuel programme d'enrichissement à base d'uranium, ni des coopérations nucléaires avec d'autres Etats, notamment la Syrie, pourtant loin d'être confirmées. (sources : Ria Novosti, AFP - photo : Reuters)
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