Devant sortir en salles le 27 septembre 2023, à l'occasion de la fête coréenne de Chuseok, le nouveau long métrage du réalisateur sud-coréen Kang Je-gyu (auteur, entre autres, de Frères de sang) Road to Boston revient sur l'exploit réalisé par Suh Yun-bok, vainqueur du marathon international de Boston en 1947, qui était le premier marathon international organisé depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. L'athlète coréen signait également un nouveau record du monde en réalisant un temps de 2h25'39".
Si la victoire coréenne - alors que le pays venait tout juste de retrouver son indépendance après la libération de l'occupation japonaise - a une telle importance symbolique dans l'histoire sportive de la péninsule, c'est aussi parce que Suh Yun-bok battait le record du monde précédemment détenu par un de ses compatriotes, Son Ki-jeong, médaillé d'or aux Jeux olympiques de Berlin, qui avait caché le drapeau japonais figurant sur son maillot lors de la remise des médailles et refusé ensuite de concourir sous les couleurs du Japon. Qui plus est, Son Ki-jeong était l'entraîneur de Suh Yun-bok. Le film rend d'ailleurs hommage au champion coréen, joué par Ha Jeong-woo.
Alors que la Corée était encore sous occupation étrangère (en l'occurrence, américaine au sud de la péninsule), Suh Yun-bok avait dû verser une caution et trouvé un garant pour participer au marathon de Boston, à l'instar des autres membres de la délégation coréenne qui allaient ensuite découvrir que leur dossard comportait un drapeau américain.
Le chanteur et acteur Im Si-wan, dans le rôle de Suh Yun-bok, a suivi un entraînement pour ressembler au champion coréen. Son jeu réaliste est salué par la critique comme l'un des ingrédients de la qualité de Road to Boston, à l'instar du rôle campé par le talentueux Ha Jeong-woo.
Principale source :
SEOUL, 12 sept. (Yonhap) -- Parcourir 42,195 kilomètres de routes difficiles à travers Bos...