Le 22 octobre 2022, l’Association d’amitié franco-coréenne (AAFC) a tenu son assemblée générale annuelle à Paris VIIe. Faisant le point sur le bilan de l’année 2021 et du premier semestre de l’année 2022, l’AAFC a fixé les perspectives d’action pour l’année à venir en réaffirmant son engagement pour construire de nouvelles coopérations entre la France et l’ensemble de la Corée, dans la continuité de l’action qu’elle mène depuis plus de quarante ans pour favoriser la paix, la solidarité et l’amitié franco-coréenne.
Dans le rapport d’activité et d’orientation, l’accent a été mis sur l’actualité du combat pour la paix dans le monde : la résurgence de la guerre à l’est du continent européen a engendré une nouvelle course aux armements qui se fait particulièrement ressentir dans la région Asie-Pacifique, la plus militarisée au monde. La guerre de Corée s’étant achevée par un armistice et non un traité de paix, la péninsule coréenne reste l’une des régions de la planète où le risque que les tensions dégénèrent en un conflit ouvert est parmi les plus élevés. S’appuyant sur un réseau de comités locaux ainsi que de comité thématiques, l’AAFC entend ainsi renforcer l’action qu’elle mène pour la paix en Corée, en liaison avec les organisations pacifistes et toutes celles et tous ceux qui refusent la marche à la guerre. En particulier, l’AAFC s’oppose aux sanctions qui frappent d’abord – sinon exclusivement – les populations civiles.
La situation dans la péninsule coréenne a aussi conduit l’AAFC à interroger, une nouvelle fois, les candidats à l’élection présidentielle – notamment sur le fait que la France reste le seul pays de l’Union européenne, avec l’Estonie, à ne pas avoir établi de relations diplomatiques complètes avec la République populaire démocratique de Corée. Cette situation ne favorise pas les échanges et la coopération, et c’est en définitive à une ONG telle que l’AAFC qu’incombe de développer des relations de solidarité dans tous les domaines, et tout d’abord au plan culturel. A cet égard, le succès de la manifestation culturelle organisée le 18 mars 2022, autour d’une projection-débat d’un film nord-coréen, en présence de Patrick Maurus, ancien conseiller culturel de l’ambassade de France en République de Corée, témoigne d’une attente de l’opinion publique pour connaître la société et la culture coréennes dans toute leur diversité. Il a été décidé de mettre en place une équipe dédiée à l’organisation de manifestations pour organiser encore davantage d’événements culturels.
La connaissance de la Corée a également été au cœur des activités d’information qu’a poursuivies l’AAFC, tant via ses sites Internet que sa page Facebook (qui compte plus de 1 300 membres), que par la permanence hebdomadaire organisée à la Maison de la vie associative du 16e arrondissement et la tenue régulière, par zoom, des réunions de bureau de l’association.
Le rapport financier a mis en exergue que la situation de l’AAFC était saine : fin 2021, son actif s’élevait à plus de 12 000 euros, en augmentation de plus de 7 % sur un an. Le produit des adhésions, après un repli en 2020 dans le contexte de la pandémie liée au Covid-19, a progressé de 44 % en 2021 – tout en restant inférieur au niveau atteint en 2019.
Après un débat ayant porté notamment sur les moyens les plus appropriés pour favoriser la paix en Corée et dans le monde, le rapport d’activité et d’orientation et le rapport financier ont été adoptés à l’unanimité. Puis les instances nationales (comité national et bureau national) ont été renouvelées, dans le sens d’un rajeunissement et d’une féminisation accrue.
A l’issue de leurs travaux, les participants ont accueilli Son Excellence Pak Yong-su, délégué général de la RPD de Corée en France, ambassadeur auprès de l’UNESCO, et ses collaborateurs. Les débats se sont poursuivis autour de la projection d’un film nord-coréen retraçant le succès de la lutte menée par la RPDC contre la pandémie de Covid-19, ainsi qu’un buffet franco-coréen. Rendez-vous a été donné pour écrire de nouvelles pages dans l’histoire des relations franco-coréennes, faites également d’échanges entre des femmes et des hommes soucieux de favoriser la compréhension mutuelle comme la base la plus sûre pour construire un monde de paix, de fraternité et de solidarité.