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3 juillet 2022 7 03 /07 /juillet /2022 17:36
Le Président Kim Il-Sung et le directeur de la KCIA Lee Hurak, le 3 novembre 1972

Le Président Kim Il-Sung et le directeur de la KCIA Lee Hurak, le 3 novembre 1972

Le 4 juillet 1972, il y a cinquante ans, la signature du communiqué conjoint Nord-Sud marquait une étape fondamentale pour le dialogue intercoréen. En effet, si ces premiers échanges Nord-Sud allaient finalement s'interrompre dès 1973 dans un contexte de durcissement politique au Sud (et malgré plusieurs rencontres de haut niveau, notamment le 3 novembre 1972 lorsque le Président Kim Il-sung accueillit Lee Hurak, directeur de la KCIA et à ce titre chargé des négociations pour la partie sud-coréenne), la déclaration du 4 juillet a posé trois principes fondamentaux sur le chemin de la réunification de la Corée :

 

- l'indépendance, c'est-à-dire le refus de toute ingérence étrangère (y compris des organisations internationales) dans le processus de réunification, lequel doit être réalisé par les Coréens eux-mêmes ;

- la paix, en excluant tout recours à la force, moins de vingt ans après la fin des combats de la guerre de Corée ayant causé des millions de morts ;

- la grande union nationale, à savoir la volonté de dépasser les différences "d'idéologie, d'idéal et de régime" pour parvenir à la réunification.

 

Pour comprendre la portée du communiqué conjoint du 4 juillet 1972 (accessible en intégralité sur notre site), nous reproduisons ci-après traduit de l'anglais l'extrait d'un télégramme diplomatique bulgare du 16 août 1972, reproduit sur le site du Centre Woodrow Wilson [extrait : p. 181 du document], sur les réactions internationales au communiqué du 4 juillet 1972. 

Les changements qui sont intervenus dans les relations entre le Nord et le Sud ont aussi suscité des réactions dans l'opinion publique mondiale. 

 

La presse des Etats frères socialiste a reflété l'accord et les conférences de presse qu'ont organisées Pak Seongcheol and Lee Hurak à Pyongyang et à Seoul dans des annonces de grande ampleur, sans prendre de position propre sur l'accord. 

 

Les dirigeants roumains ont adressé un télégramme à Kim Il Sung et Choe Yonggeon, dans lequel ils expriment leur plein soutien à l'accord. George Marshe a également adressé un télégramme à Kim Il Sung.

 

La réaction de la Chine a été la plus forte là où la presse, conjointement et avec des informations détaillées, a publié de nombreux documents spécifiques — des articles et des commentaires soutenant l'accord. Le communiqué conjoint a été accueilli avec une certaine réserve et retenue par les représentants des ambassades de la RDA et de la République démocratique du Vietnam. Les camarades allemands et vietnamiens y voient des éléments contraires aux principes des politiques qu'ils soutiennent en ce qui concerne leurs relations avec la RFA et le Sud Vietnam. 

 

La réaction des pays capitalistes est également variée.

 

Les gouvernements des Etats-Unis, d'Angleterre et d'autres pays occidentaux ont bien accueilli l'accord et réaffirmé leur soutien au gouvernement sud-coréen. 

 

Le gouvernement japonais a réagi d'une manière plus réservée. 

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