Réuni le 15 novembre 2018, le comité national de l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) a décidé d'inviter en France, en octobre et novembre 2019, une délégation du Comité des relations culturelles avec les pays étrangers (lequel chapeaute les organisations d'amitié de la Corée avec les pays étrangers), qui pourrait être conduite par M. So Ho-won, président de l'Association d'amitié Corée-France - homologue coréenne de l'AAFC - et vice-président du Comité des relations culturelles avec les pays étrangers.
La visite de la délégation nord-coréenne en France s'inscrira dans la cadre de la commémoration du cinquantième anniversaire de l'AAFC, déclarée en préfecture le 30 octobre 1969 par le journaliste Raymond Lavigne, premier président de l'AAFC. Elle fera suite aux précédentes visites en France de délégations du Comité des relations culturelles avec les pays étrangers, notamment en 2009 (à l'occasion du 40e anniversaire de l'AAFC) et en 2017, dans le cadre d'une conférence internationale de Paris pour la paix et la réunification de la Corée.
Outre une discussion approfondie sur les autres actions de coopération franco-coréenne en cours, le comité national a également débattu de l'actualité coréenne, marquée par une évolution des positions des différents acteurs : alors que les sensibilités et les approches sont multiples au sein de l'administration américaine (ce qui est un facteur d'explications, parmi d'autres, des changements de ligne de Donald Trump), la République de Corée sous la direction du Président Moon Jae-in est devenue une puissance motrice pour le dialogue et la paix, la poursuite du dialogue exigeant désormais une levée de tout ou partie des sanctions.
Dans ce contexte, le comité national de l'AAFC a regretté - et l'avait d'ailleurs fait savoir par voie de communiqué - l'absence d'évolution de la position de la France, le Président Emmanuel Macron n'ayant pas répondu aux demandes de gestes d'ouverture formulée par le Président Moon Jae-in lors de sa visite en France et en Europe.
La situation actuelle implique, plus que jamais, de travailler avec toutes celles et tous ceux qui sont également favorables au dialogue et à la paix en Corée, que tendent à miner différentes entreprises de déstabilisation, menées notamment sur le terrain médiatique.