Le point de vue de l’AAFC dans les médias. Benoît Quennedey dans les journaux télévisés de France 24 le mardi 18 septembre. A 22h un passage sur France 24 en français et à 22h30 sur sa version en anglais, les deux dans une atmosphère très professionnelle et à chaque fois en ouverture du journal télévisé.
A 22h pour illustrer le sujet sur le sommet en cours entre les deux leaders coréens à Pyongyang la journaliste Claire Bonnichon (CB) interroge Benoit Quennedey (BQ)
CB : Pour la première fois en 11 ans un président de la Corée du Sud est à Pyongyang. Au Sud comme au Nord on attend beaucoup de cette rencontre.
BQ : La Corée reprend en main son destin. C’est très important que les Coréens dessinent eux-mêmes leur avenir. Car on a dit que le Nord dépendait de la Chine et le Sud des Etats-Unis. De plus, la première réunion a eu lieu au siège du Comité Central du Parti du travail de Corée ; c’est tout un symbole.
CB : 17 patrons accompagnent le président Moon Jae-in. Que peut-il se passer ?
BQ : Les quatre principales entreprises du Sud sont représentées par leurs dirigeants. Pour le moment les sanctions bloquent encore les échanges économiques potentiels.
CB : C’est pourquoi rien ne débouchera.
BQ : Oui mais dans une perspective de long terme cela permet d’étudier ce qui peut être réalisé. Par exemple il ne faut pas oublier que la Corée du Sud est enclavée comme une île et que le raccordement et le développement des voies ferrées pourraient amener à la possibilité, par exemple, de relier Busan à Marseille.
CB : Les pourparlers entre la RPDC et les Etats-Unis sont au point mort..
BQ : Il n’y a pas de calendrier avec un contenu, pas de système de sécurité collective proposé. Par contre les rapports avec la Chine sont bons et j’étais présent à Pyongyang la semaine dernière quand, devant la foule présente pour fêter le 70e anniversaire de la fondation de la RPD de Corée, Kim Jong Un a pris, pour la lever avec la sienne, la main du représentant de la Chine Li Zhangshu (un des sept plus hauts dirigeants du Parti communiste chinois). Pyongyang a clairement manifesté, lors des cérémonies, sa volonté d'aller de l'avant sur le chemin de la paix.
A 22h30 changement de plateau et c’est Mark Owen (MO) qui interroge en anglais Benoît Quennedey (BQ).
MO : Voyons-nous des changements à Pyongyang ?
BQ : J’étais présent à Pyongyang pour les la commémoration du 70e anniversaire de la fondation de la RPD de Corée. Il y a des changements dont la venue, la première fois en 11 ans, du président sud-coréen.
MO : La grande question c’est la dénucléarisation, mais pour la population ?
BQ : La RPDC est toujours sous le coup de sanctions mais la présence des patrons du Sud montre que ceux-ci prennent en compte la possibilité de levée de ces sanctions.
MO : Réouvrir la zone spéciale de Kaesong, développer les échanges c’est ce que veulent ces grands patrons.
BQ : Oui, le Sud ne prend pas seulement sa part dans le volet diplomatique mais aussi dans le volet économique. Le Sud développe son indépendance par rapport aux Etats-Unis comme d’ailleurs le Nord vis-à-vis de la Chine.
MO : Je ne suis jamais allé en Corée du Nord mais j’espère le faire un jour. Peut-on se déplacer librement ?
BQ : J’y suis allé huit fois depuis 2005. Le programme des visites est discuté en commun. Il faut sortir de la capitale pour avoir une image plus complète du pays. C’est clair qu’est en cours une ouverture au monde extérieur et que le pays est beaucoup plus ouvert qu’il y deux décennies.
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