L'Association nationale des communistes (ANC) a été constituée pour regrouper des militants communistes au-delà de leurs engagements partisans respectifs et sans se substituer aux organisations existantes. Le 15 mai 2018, le cercle Manouchian de Paris de l'ANC s'est réuni pour un débat au bistro La Maison, 65 boulevard de la Villette (Paris 10e) sur le thème "La CGT, le syndicalisme et la politique". L'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) ayant été invitée, elle a été représentée par son président, Benoît Quennedey, qui a présenté l'AAFC ainsi que les enjeux politiques dans la péninsule coréenne.
Le très riche débat consacré au rôle des militants communistes dans les luttes politiques et syndicales s'est conclu par un rappel de l'importance de la solidarité internationale dans le mouvement ouvrier, en évoquant la situation palestinienne. Ce thème a permis de faire la transition avec la question coréenne : fondée en 1969 pour favoriser la paix et la réunification dans la Corée, l'Association d'amitié franco-coréenne s'intéresse également de longue date aux combats pour les droits politiques et syndicaux dans le sud de la péninsule.
Les nombreuses questions posées par les participants ont témoigné de la volonté de mieux comprendre les enjeux de la Corée, au-delà des clichés entretenus par les médias : comme l'a observé Francis Arzalier, le spectaculaire rapprochement intercoréen est aussi le fruit d'une situation politique marquée par l'alternance en Corée du Sud après la destitution de la présidente Park Geun-hye, et de l'aspiration de tous les Coréens à la réunification de leur pays.
Ayant lui-même visité la Corée du Sud, et en lien avec les militants politiques et syndicaux sud-coréens en France (rencontrés à l'occasion d'une manifestation à Paris, en décembre 2016, de membres du syndicat - interdit - de Samsung), Charles Hoareau, principal intervenant dans les débats, qui avait été invité par le cercle Manouchian de l'ANC, a mis en exergue le courage des militants coréens dans leur combat pour les libertés démocratiques, qui n'a pas pris fin avec la destitution de l'ancienne présidente Park Geun-hye.