Quinze candidats s'affrontent à l'élection présidentielle du 9 mai 2017 en République de Corée (Corée du Sud). L'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) a commencé leur présentation par celle des cinq candidats enregistrés sous les numéros 1 à 5 - l'ordre d'enregistrement dépendant du nombre de parlementaires membres du parti dont le candidat est le représentant, puis suivant un tirage au sort pour les candidats indépendants ou appartenant à un parti non représenté au Parlement. Nous poursuivons la présentation avec celle des candidats enregistrés sous les numéros 6 à 10, dans un article signé de Benoît Aries que nous remercions pour ces travaux inédits dans une langue européenne.
Candidat numéro 6 : Cho Won-jin – Parti Saenuri (source)
Cho Won-jin est le candidat à l’élection présidentielle du parti Saenuri, né le 7 janvier 1959 à Daegu.
Il est considéré et se définit lui-même comme conservateur.
Fidèle parmi les fidèles de l’ancienne présidente destituée Park Geun-hye, il a choisi le 8 avril 2017 de quitter le parti conservateur « Parti de la Liberté de Corée », nouveau nom du parti Saenuri pour créer un nouveau parti appelé de façon éponyme Saenuri.
Ce natif de Daegu a étudié les sciences politiques à l’Université Hangook des Etudes Etrangères avant d’être diplômé en administration en second cycle.
Devenu assistant parlementaire en 1996, il a poursuivi sa carrière politique jusqu’à aujourd’hui au service des conservateurs.
Il a été élu vice-président du district de Balseo à Daegu et a fait partie du bureau national de l’ancien parti Saenuri, maintenant Parti de la Liberté de Corée.
Cho Won-jin s’est retrouvé sur le devant de la scène après que le scandale de corruption dont fut l’objet la présidente Park Geun-hye a éclaté, les plus proches collaborateurs de cette dernière s’étant parfois retirés de leur plein gré, ayant parfois été écartés suite à une mise en examen.
Pendant la tempête qui a fait rage suite aux révélations des malversations de l’ancienne présidente, il apparut comme l’un des derniers fidèles. Il participait aux réunions quotidiennes tenues au palais présidentiel en vue d’assurer la défense de Park Geun-hye face aux accusations, cette dernière n’étant cependant jamais présente, leur utilité s’en trouvait évidemment limitée.
Le 26 janvier 2017, il fut l’un des rares hommes politiques présent à la manifestation organisée en soutien à la présidente, alors sous la menace d’une procédure de destitution.
Considérant comme des traîtres les membres de sa famille politique se désolidarisant de Mme Park, il annonça le 8 avril 2017 lors d’une manifestation dans sa ville natale de Daegu son intention de créer un nouveau parti reprenant l’appellation Saenuri et de se présenter à l’élection présidentielle.
Cette annonce fut accueillie avec un certain scepticisme par l’électorat. Connu pour ses tendances très à droite, le journal News Town a également dénigré sa candidature, l’accusant de fractionner le vote conservateur, déjà au plus bas dans les sondages.
Son positionnement est selon les analystes coréens encore plus à droite que celui du parti de la Liberté de Corée.
Il a ainsi déclaré lors d’une conférence de presse : « Je réformerai le pays en me basant sur les vraies valeurs conservatrices, je punirai ceux qui sont à l’origine de la destitution [de Park] et ferai tout pour obtenir sa libération ».
En parlant de ses rivaux conservateurs : « Les candidatures de Hong Joon-pyo et de Yoo Seong-min n’ont aucune chance contre moi. Moon Jae-in, celui qui a mené la campagne pour la destitution est mon seul et unique rival ».
Son programme qu’il a intitulé « Projet pour la Rénovation Nationale » se résume officiellement en six points :
- Une nation éthique et juste
- Un pays pacifique mais fortement armé
- Favoriser l’économie de marché
- Décentraliser le pouvoir
- Une éducation moins soumise au secteur privé
- Un pays industrialisé et heureux
Parmi les mesures concernant ce qu’il appelle l’éthique du pays, il propose de pénaliser l’homosexualité et de renforcer « l’éducation morale ».
Il demande la tenue d’un référendum dans le cas d’une procédure de destitution et que celui-ci ait lieu pour l’ancienne présidente Park Geun-hye. Il désire également que son honneur soit lavé et qu’elle soit immédiatement libérée.
Concernant la défense du pays, il propose d’augmenter le budget qui y est consacré à hauteur de 50.000 milliards de wons soit plus de 40 milliards d’euros au taux de change actuel. Il souhaite maintenir les liens militaires actuels entre la République de Corée et les Etats-Unis.
A propos de la dissuasion nucléaire, il dit vouloir continuer à s’abriter sous le parapluie atomique américain mais assure qu’il dotera le pays de son propre arsenal si le besoin s’en fait sentir.
Conformément à la doctrine des conservateurs, il demande une stricte réciprocité dans les échanges que le pays tient avec le Nord.
Il propose enfin de développer les rapports stratégiques que la République de Corée entretient avec la Chine et la Russie.
Candidat numéro 7 : Oh Young-guk – Parti de l’Economie Patriote (source)
Oh Young-guk est le candidat à l’élection présidentielle du Parti de l’Economie Patriote, il est né le 21 août 1957 sur l’île de Jeju.
Candidat inclassable aux déclarations parfois farfelues, il n’est pas sans rappeler un certain Huh Kyung-young qui s’était présenté à l’élection présidentielle de 2007, lui aussi célèbre pour certaines de ses phrases.
Il est le président-fondateur de Haha Group, une société fabricant des équipements médicaux. Il serait également vice-président d’une « Fondation MacArthur pour la Paix ».
Il est à l’origine en 1998 du Projet pour l’Allongement de la Vie qui souhaite, comme son nom l’indique, augmenter l’espérance de vie de l’être humain.
Son entreprise a dans ce but breveté un appareil de nettoyage intestinal utilisable à domicile qui serait selon lui bénéfique pour vivre plus longuement en bonne santé ; sa société a gagné différents prix en Corée pour le caractère prometteur et innovateur de son activité.
Oh Young-guk a été le dernier à déclarer sa candidature, et celle-ci a été considéré comme une surprise par les observateurs de la vie politique coréenne.
Il aurait vu un signe du ciel dans le fait qu’elle soit marquée par le chiffre 7, il est né en 1957, l’élection a lieu en 2017 et son numéro de candidat est le 7.
Son programme se résume officiellement en cinq points :
- Donner la priorité à l’économie nationale
- Ne faire que ce qui est dans l’intérêt de la Nation
- Ne plus avoir de politiciens au pouvoir mais des managers
- Faire de la Corée le plus grand pays au monde
- Déplacer le palais présidentiel
Il a déclaré concernant son projet : « Je souhaite faire de la Corée une grande puissance économique, un pays heureux, un village global où chacun puisse vivre en harmonie ».
Oh Young-guk possède une vision particulière de l’économie, il souhaite ainsi que le président de la Banque mondiale devienne le ministre de l’Economie mondiale et augmente de ce fait ses prérogatives. Ambitieux, son programme économique comporte également la création d’une Banque en ligne universelle.
Au niveau national, il souhaite redonner l’accès au crédit aux quelques 700.000 personnes qui en sont actuellement privées et limiter les taux d’intérêt des emprunts à un maximum de 3%. Cette proposition irait de pair avec la fermeture des établissements d’usure qui semblent prospérer en Corée du Sud.
Il désire rendre gratuit les frais d’inscription à l’université et réduire la part du privé dans l’enseignement.
L’île de Jeju d’où il est originaire occupe une place importante dans sa plateforme. Il souhaite en effet y développer davantage le tourisme en construisant un pont qui la relierait au continent, jusqu’à la ville de Mokpo dans la province du Jeolla du Sud plus précisément. Il déclare également vouloir attirer les voyageurs grâce à la création de casinos et établir des complexes hôteliers de luxe pour que l’île devienne « La Mecque du tourisme mondial ».
Dans le domaine de la justice, Oh Young-guk désire réexaminer la peine de la totalité des détenus. Il se dit favorable à une amnistie générale à l’exception des peines concernant les crimes les plus graves. Cette procédure serait alors entre les mains d’un comité opérant sous le contrôle de la présidence de la République.
Il propose la tenue d’une conférence internationale pour la paix qui se tiendrait à la frontière entre les deux Corée, que l’on appelle couramment DMZ.
Il dit avoir pour objectif la paix pour la péninsule coréenne ainsi que pour l’ensemble de l’humanité et désire la réunification de son pays « par la voie pacifique, pour des raisons pacifiques ». Il donne les arguments suivants pour cette solution : baisse des tensions dans la région, suppression des armes nucléaires, revitalisation économique et crédibilité sur la scène internationale.
Candidat numéro 8 : Chang Sung-min – Grand Parti National pour l’Unité (source)
Chang Sung-min est le candidat à l’élection présidentielle du Grand Parti National pour l’Unité, il est né le 5 septembre 1963 dans le district de Goheung, dans la province du Jeolla du Sud.
Il est considéré comme étant progressiste, son programme de politique intérieure proposant une façon novatrice de faire de la politique dans un pays encore souvent conservateur.
Diplômé de l’université Sogang à Séoul en sciences politiques en 1992, il a véritablement commencé sa carrière politique avec Kim Dae-jung, soutenant celui qui deviendra président de la République en 1997.
Aujourd’hui, il se présente comme son héritier, reprenant un bon nombre d’éléments de langage et de mesures jadis employées par celui qui fut le premier chef d’état Sud-Coréen à aller à Pyongyang.
Il a acquis une certaine notoriété en participant à une émission de télévision consacrée à la politique sur TV Joseon.
Le slogan de sa campagne est « La politique uniquement au service du peuple ».
Selon lui, « les fondements de la crise que le pays vient de connaître [la destitution de Park] et qui provoquent chaos et divisions sont nos politiques vieilles et gangrénées de l’intérieur ». Il propose de combattre d’une façon bien plus active la corruption.
Il souhaite ainsi augmenter le contrôle que les citoyens peuvent avoir sur les parlementaires au travers de 7 mesures qu’il décrit ainsi :
- Introduction d’un système permettant de révoquer le mandat des parlementaires
- Mise en place une période d’essai pour les évaluer
- Réduction de leur nombre
- Abolir les privilèges dont ils disposent et réduire le budget de l’assemblée
- Renforcer leur morale et leur transparence
- Se débarrasser de la corruption et des vices de la politique du passé
- Réformer les partis et affermir la démocratie
Il est partisan d’une politique économique volontariste pour achever ce qu’il appelle la « 4ème Révolution Industrielle » qui sera le moteur de la croissance économique à venir. Ce concept désigne la mise en place d’une nouvelle philosophie industrielle s’appuyant sur les technologies numériques pour changer en profondeur la façon dont les objets sont produits.
Le processus de fabrication devra être propre et économe en énergie.
Il souhaite pour mettre cela en place restructurer l’économie du pays au travers d’une « dérégulation innovante » touchant également le secteur tertiaire.
Il appelle à la mise en place de trois grandes révolutions pour la « reconstruction nationale » :
- Promouvoir une révolution des mentalités, particulièrement pour ceux ayant vécu durant la Guerre froide
- Changer les lois anachroniques et le cadre institutionnel désuet
- Développer une nouvelle politique géostratégique permettant de profiter de la Chine, plus grand marché au monde
Concernant la Corée du Nord, Chang Sung-min désire que Pyongyang démantèle son arsenal nucléaire, il préconise la négociation et non la menace pour y arriver, proposant une coopération économique étroite en échange de la dénucléarisation du Nord.
En attendant, il demande aux Etats-Unis de mettre de nouveau en place des armes atomiques au sud de la péninsule pour équilibrer le rapport de forces, et il est partisan du recours au système antibalistique américain THAAD.
Si cela n’était pas suffisant pour assurer la sécurité du pays, il souhaite que la Corée du Sud devienne à son tour une puissance nucléaire.
Candidat numéro 9 : Lee Jae-oh – Nouveau Parti 2018 (source)
Lee Jae-oh est le candidat à l’élection présidentielle du Nouveau Parti 2018, il est né le 11 janvier 1945 dans la ville de Donghae, de la province de Gangwon.
Ancien cadre du parti conservateur au pouvoir, son programme apparaît cependant comme un mélange entre progressisme social et libéralisme économique proposant certaines mesures apparaissant comme inhabituelles dans un pays tel que la Corée du Sud.
Il fut professeur dans le secondaire de 1971 à 1996 et a été impliqué en parallèle dans des organisations qui se sont opposées aux régimes autoritaires sud-coréens et ont œuvré pour la démocratie.
En 1979, Lee est devenu directeur d'Amnesty International pour la Corée du Sud.
La carrière politique de Lee a véritablement commencé en 1996, lorsqu'il a été élu à l’Assemblée nationale. En 1998, il est devenu vice-président du Grand parti national (GPN), parti conservateur, qui a changé plusieurs fois de nom, devenant le parti Saenuri pour finalement s’appeler le Parti de la Liberté de Corée, principale force de droite à cette élection.
Il a été réélu député en 2000.
En 2002, il a dirigé avec succès la campagne de réélection de Lee Myung-bak à la mairie de Séoul (ce dernier deviendra par la suite président de la République en 2007) et a siégé au conseil municipal.
Il a également été membre d’un groupe de travail du GPN pour les élections présidentielles de 2002. En 2004, il a été réélu à la chambre des députés.
De 2006 à 2007, Lee a été membre du Conseil suprême du GPN.
Lee Jae-oh désire réduire la durée du mandat présidentiel de 5 à 4 ans et diminuer ses prérogatives par la même occasion. Ce dernier gardera son autorité dans trois grands domaines : la diplomatie, la défense et les relations intercoréennes.
Selon cette nouvelle constitution, le Premier ministre, qui sera désormais investi par le Parlement, bénéficiera d’un transfert de compétences qui appartenaient précédemment au président. Cette dispersion du pouvoir permettra selon lui de décentraliser la nation et de faire diminuer la corruption.
Dans cette optique, Il accorde également une grande importance au découpage administratif du territoire, souhaitant réorganiser le pays en une cinquantaine de villes métropolitaines dotées d’une grande autonomie, chacune d’entre elles rassemblant une population d’un million d’habitants (la Corée du Sud comptant environ 50 millions d’habitants).
Cela irait de pair avec la réduction du nombre de parlementaire qu’il voudrait ramener à 200.
Ces économies sur les frais de fonctionnement de l’Etat permettraient selon lui de financer la gratuité des frais de santé et d’éducation pour les ménages dans un pays où la part du privé est prédominante dans ces secteurs clés, étant alors un grand facteur d’inégalités au sein de la population.
Ces mesures traditionnellement associées à une politique de gauche vont néanmoins dans le programme de Lee Jae-oh de pair avec un grand libéralisme économique.
Il déclare ainsi : « Le gouvernement central se doit d’intervenir le moins possible et de transférer dès que possible aux entités locales ou privées tout ce qu’elles sont capables de prendre en charge. La gestion des secteurs de la finance, législatifs, éducatifs et sécuritaires devront être pris en charge par les provinces nouvellement créées. »
A propos de la Corée du Nord, il souhaite l’établissement d’un traité de paix entre les deux pays et la prise en compte du caractère particulier de la politique au-delà du 38e parallèle.
Partisan des pourparlers à six, il souhaite cependant que la question nucléaire soit séparée du reste des discussions concernant la paix dans la péninsule.
Il est favorable à la présence militaire américaine au Sud, nécessaire selon lui à la stabilité en Asie du Nord-Est.
Il propose la construction d’une ligne de train à grande vitesse passant par les deux pays qui permettrait ainsi de relier la Corée du Sud à l’Europe par voie ferroviaire.
Candidat numéro 10 : Kim Sun-dong (également orthographié Kim Seon-dong) – Parti du Peuple Uni, également appelé parti de l'Union populaire (source)
Kim Sun-dong est le candidat à l’élection présidentielle du Parti du Peuple Uni, il est né le 9 septembre 1967 dans le district de Goheung, province du Jeolla du Sud.
Cet homme politique se situe résolument à gauche de l’échiquier politique sud-coréen, il a par ailleurs acquis une relative notoriété grâce à certains coups d’éclat durant sa carrière de parlementaire.
Il a été élu en 2011 à l’assemblée nationale pour le Parti démocratique du travail de Corée qui deviendra peu après après le Parti progressiste unifié suite à une fusion avec d’autres forces de gauche.
Ce dernier sera finalement dissous fin 2014 suite à la demande de la présidente Park Geun-hye (ce que de nombreuses organisations comme Amnesty International ont considéré comme « un signe inquiétant pour la démocratie»).
Lors du vote concernant le traité de libre-échange avec les Etats-Unis fin 2011, il lança une bombe lacrymogène au sein de l’assemblée pour retarder son adoption.
Cet acte eut pour conséquence de le priver de son mandat, il travailla par la suite dans une usine pour gagner sa vie.
Kim Sun-dong est le candidat ayant déclaré le moins de patrimoine personnel (environ 15.000 €).
Son programme politique semble être l’un des plus progressistes parmi ceux des différents candidats à la présidence de la République.
En ce qui concerne l’économie, il propose une série de mesures afin de combattre les inégalités, mieux protéger les salariés et réduire la pauvreté.
Nous pouvons citer par exemple la hausse du salaire minimum, dans un pays où ce dernier est faible, qui atteindrait ainsi les 10.000 won sud-coréens (environ 8 euros) par heure, le démantèlement des monopoles que les conglomérats détiennent, la hausse des impôts pour les très hauts revenus, l’élimination de la spéculation immobilière et financière, etc.
La situation économique du monde rural semble le préoccuper tout particulièrement. Conformément aux combats qu’il a mené contre les traités de libre-échange, il met en avant le concept de « souveraineté agricole ». Il propose entre autres d’interdire l’importation du riz et plus globalement d’assurer un revenu décent aux personnes vivant de la terre.
Le combat pour les libertés individuelles est un autre aspect majeur de sa campagne, il désire ainsi « une société sans discriminations, l’égalité entre les hommes et les femmes et l’accès à une citoyenneté à part entière pour les minorités ».
Il souhaite des négociations pour que la Corée et le Japon règlent enfin le problème des femmes de réconfort.
Concernant l’environnement, il désire augmenter la part des énergies renouvelables et supprimer les particules fines qui sont responsables d’une grande partie de la pollution dans le pays.
Enfin, il se pose en défenseur de la vie animale et veut travailler pour créer un environnement où les cours d’eau et les rivières ne seront plus un danger pour la santé.
La réunification du pays et la remise en cause des rapports actuels avec les Etats-Unis et le Japon constituent le troisième axe de sa candidature.
Il demande l’abandon immédiat du système antibalistique américain THAAD et le retour de cet équipement aux Etats-Unis dans les plus brefs délais.
A plus long terme, il demande la dissolution de l’alliance militaire entre les deux pays et le départ des troupes américaines de Corée du Sud après que le pays aura retrouvé sa souveraineté en matière de défense.
L’accord de partage de renseignements militaires entre la Corée du Sud et le Japon actuellement en vigueur devra prendre fin dans un délai de 90 jours suivant son élection à la présidence de la République.
Il demande la diminution des dépenses militaires qui permettra selon lui de financer une meilleure protection sociale, la baisse de la durée du service obligatoire à 12 mois (elle est comprise entre 21 et 24 mois à l’heure actuelle) ainsi que l’abaissement de la période de disponibilité pour les réservistes.
Concernant la Corée du Nord à proprement parler, il propose un certain nombre de mesures hautement symboliques :
- La remise en service du complexe industriel de Kaesong
- La réouverture des monts Kumgang aux touristes sud-coréens
- La tenue d’un sommet intercoréen immédiatement après l’élection présidentielle
- La fin de la loi de sécurité nationale en Corée du Sud
- La construction d’une « ville de l’unification » à Kaesong
- La prospection commune du pétrole en mer Jaune.
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