A l'instar des Chinois et des Vietnamiens, les Coréens – du Nord, du Sud et de la diaspora – célèbrent ce 28 janvier 2017 le nouvel an dans le calendrier lunaire, qui marque l'entrée dans l'année du coq. Le jour du nouvel an est appelé Seolnal en Corée. Si le 1er janvier est aujourd'hui également fêté dans la péninsule coréenne, le nouvel an lunaire reste l'une des fêtes nationales les plus populaires.
Le nouvel an lunaire est déjà une fête de famille où l'on échange mutuellement des vœux, et qui est l'occasion de réunir la famille élargie, traditionnellement dans la maison du parent masculin le plus âgé, ce qui conduit – tout particulièrement au Sud de la péninsule – à d'importants mouvements de population vers les villages et les villes de moins grande taille. Ayant revêtu des habits neufs (seolbim), les membres de la famille rendent hommage aux ancêtres, selon un rite appelé charye. Lors du Seolnal, on rend également visite à ses voisins.
Le plat traditionnel est la soupe de gâteau de riz (tteokguk) : en manger signifie qu'on est plus âgé d'un an. Après le repas, les plus jeunes rendent hommage aux parents plus âgés en s'inclinant face à eux (sebae). Les enfants reçoivent des jouets ou de l'argent (sebaetdon).
Des jeux traditionnels sont pratiqués, tout particulièrement dans le Nord de la péninsule, comme le cerf-volant et le jeu du yut (ou yunnori), jeu de plateau d'origine chinoise rappelant le jeu des petits chevaux, comportant des pions et des dés qui prennent traditionnellement la forme de bâtons (yutgarak) ou encore (notamment au Nord) de haricots.
En Corée du Nord, où le nouvel an lunaire donne lieu à un regain de célébrations depuis 2003, les citoyens rendent également hommage aux pères fondateurs de la République populaire démocratique de Corée, aujourd'hui décédés : le Président Kim Il-sung et le Dirigeant Kim Jong-il.
Source principale : Suh Cheong-soo (sous la direction de), An Encyclopaedia of Korean Culture, Hansebon, Seoul, République de Corée, 2004, p. 363-364.