Le 5 novembre 2016, 43 000 personnes (selon la police) à 200 000 (selon les organisateurs) ont manifesté pacifiquement à Séoul pour exiger la démission de la Présidente Park Geun-hye, touchée de plein fouet par le scandale Choi Soon-sil, du nom de son ancienne conseillère occulte, mise en examen pour trafic d'influence et corruption, à la tête d'une secte religieuse et qui exerçait l'influence d'un gourou sur la chef de l'Etat. Des manifestations semblables sont prévues dans le monde à l'initiative des communautés coréennes expatriées du 11 au 13 novembre 2016 - notamment le samedi 12 novembre 2016 à Paris, place du Trocadéro.
Beaucoup d'étudiants, mais aussi des familles venues exprimées leur dégoût du spectacle pitoyable qu'offre la République de Corée qui s'enfonce chaque jour davantage dans la crise politique causée par le scandale Choi Soon-sil (ou "Choigate", dans un pays très marqué par l'influence américaine). Leurs slogans "Park Geun-Hye démission ! Vous êtes assiégée !" ont exprimé leur volonté d'en finir avec le régime autoritaire et corrompu de la Présidente Park Geun-hye. L'émotion jouée par cette dernière, lors de son intervention télévisée de la veille où elle avait présenté des excuses au "peuple", a encore attisé la colère des participants.
Face aux manifestants pacifiques, 20 000 policiers avaient été déployés, prêts à exploiter tout débordement au profit du pouvoir chancelant de la fille du dictateur Park Chung-hee.
Le 6 novembre, deux anciens très proches conseillers de la Présidente Park, qu'elle a poussés à la démission après l'éclatement du scandale Choi Soon-sil, ont été mis en examen : An Chong-bum (Ahn Jong-beom) et Jeong Ho-seong, ce dernier, qui travaillait avec la Présidente Park depuis 1998, étant soupçonné d'avoir transmis des informations confidentielles à la "Raspoutine" coréenne.
Alors que les médias officiels coréens (comme l'agence Yonhap) s'emploient à minimiser la couverture des manifestations, certains observateurs estiment que la chef de l'Etat n'a pas l'intention de démissionner, ni l'opposition démocrate (majoritaire au Parlement) de la destituer, ce qui entraînerait une élection anticipée dans les deux mois. Ces attitudes laissent ainsi présager le durcissement d'un mouvement d'opposition légitime à un pouvoir discrédité.
Sources :
Corée du Sud : deux anciens conseillers présidentiels arrêtés
Le scandale politique se poursuit en Corée du Sud. Deux anciens proches conseillers de la présidente sud-coréenne ont été formellement arrêtés dimanche dans l'enquête sur le retentissant sc...
Corée du Sud : manifestation de grande ampleur contre la présidente visée par un scandale
Des milliers de Sud-Coréens ont manifesté samedi à Séoul sous une étroite surveillance policière pour exiger la démission de leur présidente Park Geun-Hye, qui a endossé la pleine responsa...
Corée du Sud. Manifestation pour la démission de la présidente
Plusieurs dizaines de milliers de Sud-Coréens se sont rassemblés samedi dans le centre de Séoul pour réclamer la démission de la présidente Park Geun-hye, mise en cause dans une affaire de tr...
Some 70,000 people have taken to the streets of Seoul for the largest South Korean anti-government rally in years. The protesters spoke out against conservative labor reform and state-issued history
Manifestation de masse contre la présidente
Des milliers de Sud-Coréens ont manifesté samedi à Séoul sous une étroite surveillance policière pour exiger la démission de leur présidente Park Geun-Hye. La cheffe de l'Etat a endossé la...
commenter cet article …