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8 octobre 2016 6 08 /10 /octobre /2016 17:40

Dans quelques jours la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) fêtera deux anniversaires : celui de la création du Parti du travail de Corée (PTC), le 10 octobre 1945, et de l'Union pour abattre l'impérialisme (UAI), née il y a 90 ans, le 17 octobre 1926. Ces deux dates fondatrices sont étroitement liées dans l'historiographie nord-coréenne : le rôle du Président Kim Il-sung est souligné dans la mise en place tant de l'UAI que du PTC, l'UAI ayant été la première organisation révolutionnaire fondée par Kim Il-sung pour animer la résistance nationale, et le PTC tirant sa légitimité de la lutte antijaponaise - et pouvant ainsi être considéré comme l'héritier de l'UAI. Nous revenons ci-après sur l'Union pour abattre l'impérialisme.

Représentation nord-coréenne de la création de l'Union pour abattre l'impérialisme.

Représentation nord-coréenne de la création de l'Union pour abattre l'impérialisme.

Tout d'abord, il convient de dissiper un malentendu : une certaine historiographie révisionniste sud-coréenne cherche à minimiser, voire à nier, le rôle de Kim Il-sung dans la lutte antijaponaise, et conteste notamment son action au sein de l'UAI. L'implication du futur dirigeant de la RPD de Corée est pourtant attestée non seulement par des témoins oculaires effectivement plutôt favorables à la Corée du Nord, comme le Coréen Américain Won Tai-sohn, mais aussi par des chercheurs sud-coréens comme Kim Kakjoon peu suspects de sympathie pour la Corée du Nord. Dans son ouvrage Dynasty. The Hereditary Succession Politics of North Korea (édité par le Centre de recherche sur l'Asie et le Pacifique Walter H. Shorenstein de l'Université Stanford, 2015), Kim Hakjoon, président de la Fondation de l'histoire de l'Asie du Nord-Est - financée par le gouvernement sud-coréen - relève (p. 30) que Kim Il-sung a rejoint l'UAI dont un autre dirigeant était Ri chong-rak, ensuite passé du côté japonais et l'un des ennemis les  plus farouches du groupe de résistants animé par Kim Il-sung : Ri Chong-rak a localisé en 1938 le camp secret de Kim Il-sung, avant d'être exécuté par les partisans coréens (ibid., p. 33).

Selon les historiens nord-coréens, l'UAI a été fondée à Huadian le 17 octobre 1926 par Kim Il-sung (nom pris dans la résistance par Kim Song-ju, né le 15 avril 1912), qui en prend la direction : la création de l'UAI marque un tournant en organisant le mouvement de résistance nationale selon les principes du socialisme et du communisme, l'UAI étant analysée comme une organisation d'avant-garde fondée sur les idées du Juche, c'est-à-dire selon lesquelles les masses populaire prennent en mains leur destin pour accéder à l'indépendance et à la souveraineté.

Après la constitution de l'UAI, le jeune Kim Il-sung met en application le programme en constituant de nouvelles organisations : l'Union des enfants Saenal (d'un mot coréen signifiant "Jour nouveau"), décrite par les historiens nord-coréens comme étant la première du genre en Corée, à Fusong le 15 décembre 1926, puis dans le cadre de cercles de lecture du marxisme-léninisme qu'anime Kim Il-sung à Jilin, en Mandchourie, au lycée Yuwen et au lycée Wenguang, en assimilant les idées communistes à la pratique révolutionnaire des patriotes coréens.

Le 10 avril 1927, une organisation légale est créée : l'Association des enfants coréens de Jilin. Le 8 mai 1927, l'Association des élèves coréens de Ryugil, auparavant d'obédience nationaliste, est réorganisée suivant les principes révolutionnaires en une organisation de masse.

A partir de ces deux organisations légales, l'UAI devient, le 27 août 1927, l'Union de la jeunesse anti-impérialiste (UJAI) : l'UAI, dans la mise en oeuvre de son programme, est ainsi considérée la matrice des organisation créées ultérieurement en Corée puis en RPDC, jusqu'à la fondation du Parti du travail, après la Libération de la Corée en 1945.

Principale source : Kim Chang Hwan et Kang Sok Hi, Histoire générale de la Corée, tome II, éditions en langues étrangères, Pyongyang, RPD de Corée, 1995, p. 104-109.

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Gardant la devise maoïste "Servir le peuple, mener l'enquête, on a raison de se révolter" je suis intéressé par le destin de votre pays, même si les déceptions de l'histoire appellent à la vigilance et au discernement pour l'à-venir. Cordiales salutations
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Fidèle à la devise maoïste : "Servir le peuple, mener l'enquête, on a raison de se révolter", je suis intéressé par le destin de votre pays, même si les déceptions historiques appellent à la vigilance et au discernement pour l'à-venir. Cordiales salutations
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Gardant la devise maoïste "Servir le peuple, mener l'enquête, on a raison de se révolter" je suis intéressé par le destin de votre pays, même si les déceptions de l'histoire appellent à la vigilance et au discernement pour l'à-venir. Cordiales salutations
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