Le dimanche 26 juin 2016, les étudiants coréens participant au cinquième voyage international pour la paix de l'association "Papillons de l'espoir" (et au quatrième voyage en Europe) ont fait une halte place du Trocadéro, à Paris, sur le parvis des Droits de l'Homme, pour réaffirmer leur exigence d'une Corée en paix et pour que les crimes du passé ne se reproduisent plus - le Japon devant notamment formuler des excuses pour le crime de l'esclavage sexuel des "femmes de réconfort" coréennes (et d'autres pays d'Europe et d'Asie) commis pendant la Seconde guerre mondiale. Comme pour les précédents voyages en Europe pour la paix, l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) a participé au rassemblement place du Trocadéro.
Comme toujours, les spectacles chorégraphiques et les chants des jeunes Coréens ont attiré un public nombreux, place du Trocadéro, témoignant - si besoin était - que l'attention des Parisiens n'étant pas entièrement accaparée par la coupe d'Europe de football en ce dimanche estival...
Au-delà de son caractère festif, l'étape parisienne du voyage en Europe était également lourde de sens : faire connaître la situation de la Corée à une opinion publique occidentale qui n'ignore que trop souvent que la guerre de Corée (1950-1953) ne s'est malheureusement toujours pas conclue par un traité de paix, et que le crime de guerre des "femmes de réconfort" ne peut être soldé par le peu glorieux accord intergouvernemental Corée du Sud - Japon du 28 décembre 2015. La dénonciation de cet accord était d'ailleurs au coeur des interventions des orateur japonais et coréen, tandis que les participants continuaient à réunir des soutiens dans le cadre de la campagne internationale des "100 millions de signatures" pour obtenir des excuses officielles des autorités japonaises.
Ayant fait de la conclusion d'un traité de paix en Corée l'un de ses combats majeurs, l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) était représentée par Benoît Quennedey, vice-président en charge des actions de coopération, qui a également souligné le besoin d'une dénucléarisation de toute la péninsule coréenne, d'un départ de l'ensemble des troupes étrangères et de la mise en place de mécanismes internationaux assurant une sécurité collective. Il a également rappelé l'engagement de l'AAFC aux côtés des anciennes victimes de l'esclavage sexuel militaire japonais, la dénonciation des crimes du passé contribuant à ce que ceux-ci ne se reproduisent plus à l'avenir : les femmes ne doivent plus être les premières victimes des conflits !
commenter cet article …