Lors de son assemblée générale du 19 septembre 2015, les adhérents de l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) en Bretagne ont élu le Docteur Djimadoum Ley-Ngardigal comme le nouveau président de leur comité régional. Originaire du Tchad, en Afrique centrale, Djimadoum Ley-Ngardigal est docteur en biologie-biochimie de l’Université de Nancy. Militant communiste, secrétaire général du Parti communiste de l’opposition radicale du Tchad ACTUS/PRPE (Action tchadienne pour l’unité et le socialisme/Parti révolutionnaire populaire et écologique), il est un militant panafricaniste convaincu et actif à travers ses nombreux articles et interviews. Dans un entretien qu'il a accordé à l'AAFC, il explique pourquoi il est "un fervent défenseur de la République populaire démocratique de Corée" (RPDC).
Le principe de la défense de l’indépendance, de la souveraineté, du modèle de société juche conforme à la culture du peuple de la RPDC, doit être respecté. Cette règle est aussi valable pour tout pays quel qu’il soit. Pourquoi la charte des Nations Unies est-elle constamment violée par les puissances impérialistes occidentales, qui imposent aux pays du sud la primauté du droit de la force militaire sur la force du droit international ? Au demeurant, rappelons que l’Article 1 de la charte des Nations Unies stipule en ses alinéas 1 et 2 respectivement :
1- Maintenir la paix et la sécurité internationales et à cette fin : prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d'écarter les menaces à la paix, et réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l'ajustement ou le règlement de différends ou de situations, de caractère international, susceptibles de mener à une rupture de la paix ;
2- Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l'égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d'eux-mêmes, et prendre toutes autres mesures propres à consolider la paix du monde ;
Ne parle-t-on pas de l’exception culturelle française face à l’impérialisme culturel anglo-saxon? Le Général de Gaulle n’avait-il pas fermé les bases militaires des Etats-Unis pour des raisons de souveraineté ? Reprochera-t-on alors aux gouvernements français de défendre ces droits inaliénables ?
La RPDC, issue de la plus meurtrière guerre en Asie des années 1950, est l’un des rares pays du Sud qui défend jalousement son indépendance et sa souveraineté face aux 30 000 soldats états-uniens campés à sa porte en Corée du Sud. Face à ce danger permanent états-unien qui pèse sur la RPDC et en l’absence d’un traité de paix en bonne et due forme depuis la fin de la Guerre de Corée, la RDPC devrait-elle objectivement accepter que les USA lui imposent un désarmement unilatéralement ?
Les récentes guerres impérialistes en Irak et en Libye ne sont pas de nature à inciter la RPDC à baisser la garde en matière de défense de sa souveraineté.
L’amitié entre les peuples et la coopération pacifique mutuellement avantageuse sont les seuls gages pour une paix pérenne dans la péninsule coréenne et dans le monde.
Le récent rétablissement des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et Cuba socialiste est un exemple édifiant. En effet, le président états-unien Barack Obama a reconnu que 54 ans d’embargo économique contre Cuba ont été contre-productifs, et qu’il fallait tourner la page pour écrire une nouvelle ère. (Cf. Le Monde avec AFP, AP et Reuters 17 décembre 2014)
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