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25 octobre 2015 7 25 /10 /octobre /2015 16:10

Suite à l'accord intercoréen conclu fin août 2015, de nouvelles réunions de familles séparées de part et d'autre du 38e parallèle ont actuellement lieu dans les monts Kumgang, au Nord de la péninsule : du 20 au 22 octobre, ce sont 399 Sud-Coréens et 140 Nord-Coréens qui ont retrouvé leurs proches, dont ils n'avaient plus aucunes nouvelles - toute communication (téléphone, mél, courrier...) étant impossible entre les deux Corée. Puis, du 24 au 26 octobre, de nouvelles retrouvailles chargées d'émotion ont lieu entre un deuxième groupe de 254 Sud-Coréens et 188 Nord-Coréens. Beaucoup de participants sont octogénaires, voire nonagénaires, parfois handicapés moteurs, et la rencontre avec ceux qu'ils aiment risque d'être la première - et la seule - depuis la division de la Corée et la guerre, il y a plus de 65 ans.

Oh In-se (83 ans) retrouve sa femme, Lee Sun-kyu (85 ans), le 20 octobre 2015 dans les monts Kumgang, avec au centre leur fils. Ils se sont séparés seulement quelques mois après leur mariage, à cause de la guerre, alors qu'elle était enceinte.

Oh In-se (83 ans) retrouve sa femme, Lee Sun-kyu (85 ans), le 20 octobre 2015 dans les monts Kumgang, avec au centre leur fils. Ils se sont séparés seulement quelques mois après leur mariage, à cause de la guerre, alors qu'elle était enceinte.

Oh In-se a chuchoté à sa femme Lee Sun-kyu "Assieds-toi près de moi".

"Nous retrouver comme cela après 65 ans ? C'est bon, je pense. Dès que j'aurai commencé de dire combien elle m'a manqué, ce sera sans fin...".

Vêtue d'une robe traditionnelle rouge-brun, Lee est timide.

Oh commence à s'excuser auprès de sa femme : "C'était la guerre... Je veux dire, je n'avais pas idée combien ce serait difficile".

Oh a du mal à finir sa phrase, peut-être parce qu'il se sent coupable d'avoir commencé une nouvelle vie, en se remariant, au Nord. Les larmes viennent aux yeux de Lee.

Pendant près d'une semaine, ce sont des centaines d'histoires tristes qui se disent au milieu de la joie de trop brèves retrouvailles, et d'échanges de cadeaux.

Oh Jang-gyun a 65 ans.

Il s'est incliné respectueusement devant son père, qui l'a enlacé. Le jeune Oh a pleuré : "J'ai essayé toute ma vie de vivre comme un fils qui a un père".

Ils ont serré leurs mains et se sont regardés dans les yeux. "Nous nous ressemblons", ont-ils dit en pleurs.

Oh Jang-gyun est né cinq mois après le départ de son père du village de Gadeok, dans le comté de Cheongwon de la province du Chungcheong du Nord, au centre de la Corée du Sud. Ses parents n'étaient mariés que depuis un peu plus de six mois.

Le père a reçu dix jours d'entraînement militaire. Sa femme lui a fait ses adieux en lui souhaitant bon voyage. Elle allait devoir élever seule son fils.

Seulement au Sud, 65 000 Coréens sont inscrits sur une liste d'attente pour revoir leurs proches partis ou restés au Nord.

Réuni(e)s dans les monts Kumgang, six décennies plus tard

Sources (principalement, traduction partielle d'un article en anglais du quotidien sud-coréen Hankyoreh) :

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