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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 23:55

En République de Corée (Corée du Sud), le syndicat des travailleurs à temps partiel a décidé d'occuper, le 7 février 2015, deux McDonald's à Séoul : dans le quartier de Sinchon et à l'Université Yonsei. Dans un entretien au quotidien Hankyoreh, Lee Hye-jeong, secrétaire générale du syndicat, a déclaré souhaité dénoncer les pratiques du groupe américain qui méconnaissent les droits des travailleurs depuis son implantation en Corée en 1988. Retour sur un mouvement social qui vient de loin.

Manifestation en novembre 2014 à l'extérieur du restaurant McDonald's de Yeokgok, à Bucheon, après le non-renouvellement du contrat de Lee Ga-hyun, qui était syndiquée

Manifestation en novembre 2014 à l'extérieur du restaurant McDonald's de Yeokgok, à Bucheon, après le non-renouvellement du contrat de Lee Ga-hyun, qui était syndiquée

Les syndiqués sud-coréens ne mâchent pas leurs mots : pour eux, la multinationale américaine est devenue un symbole du travail précaire qui, en Corée du Sud, prend la forme du travail à temps partiel subi. Et un événement est devenu un symbole : en novembre 2014, Lee Ga-hyun, une employée de 21 ans, a vu son contrat non renouvelé, au prétexte qu'elle ne respectait pas ses horaires de travail... alors qu'elle était forcée d'arriver plus tard et de partir plus tôt. Par ailleurs, son employeur lui a reproché, en étant syndiquée, de mettre "mal à l'aise" ses collègues de travail... une discrimination à l'encontre des syndiqués hélas monnaie courante en Corée du Sud, où la pratique de refus de création de syndicats est pratiquée dans de nombreuses sociétés, y compris parmi les plus importantes.

Le groupe a répondu en mettant en avant la promotion sociale de nombre de ses employés. Mais aussi en dissimulant les vraies raisons du non-renouvellement du contrat de Mme Lee, qui selon lui serait partie de son plein gré... Car les faits sont têtus : selon une enquête conduite par le syndicat des travailleurs à temps partiel, respectivement 65 % et 22 % d'entre eux ont déclaré que leurs horaires de travail n'étaient pas respectés et qu'ils subissaient des retards dans le versement de leurs salaires, souvent très proches du minimum légal.

Sollicité par le Hankyoreh, McDonald's n'a pas souhaité repondre : il est des silences éloquents.

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