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28 décembre 2014 7 28 /12 /décembre /2014 00:45

Normalien agrégé d'histoire, ayant travaillé à l'ambassade de France à Séoul, Pascal Dayez-Burgeon s'est imposé en quelques années comme l'un des principaux invités des médias français sur la Corée - et tout spécialement sur la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) - après avoir écrit plusieurs livres sur la péninsule coréenne. Son dernier ouvrage, La dynastie rouge. Corée du Nord 1945-2014, édité par Perrin à l'automne 2014, s'inscrit également dans la veine des livres grand public, en jouant sur un registre où le succès de librairie est attendu : établir la biographie croisée des trois dirigeants de la RPD de Corée (Kim Il-sung, Kim Jong-il et Kim Jong-un). En soi, l'exercice est original - du moins, en langue française - et le livre, ainsi que la thèse qu'il défend (la Corée du Nord aurait effectué une mutation d'un régime de démocratie populaire en une monarchie), mérite qu'on s'y attarde.

A propos de "La dynastie rouge" de Pascal Dayez-Burgeon

Un ouvrage témoignant d'une volonté didactique et agréable à lire, mais relevant de la catégorie des ouvrages grand public sans répondre aux critères formels des travaux de référence s'agissant du traitement des sources et de l'exactitude des données


Ayant la plume facile, jamais avare de bonnes formules qui feraient rougir d'envie un journaliste ou un publicitaire (voir notamment les têtes de chapitre : "Le prince qu'on attendait", "La monarchie 2.0"...), Pascal Dayez-Burgeon a le mérite d'avoir écrit des ouvrages sur la Corée agréables à lire et faciles d'accès pour le néophyte. Par ailleurs, sans doute de par sa formation, l'auteur manifeste un souci didactique, qui le conduit notamment à resituer le système politique de la RPDC dans son contexte historique et culturel, auquel est consacrée toute la première partie du livre. Assurément, les chapitres de La dynastie rouge où il parle de la culture coréenne commune à l'ensemble de la péninsule sont, de notre point de vue, parmi les plus intéressants, parce qu'ils savent rester dans une épure factuelle tout en mettant l'accent sur des aspects qu'ignorent la plupart des "pyongyangologues" qui, par facilité ou paresse intellectuelle, préfèrent chausser les grosses lunettes de l'anticommunisme.

Figurant en tête d'ouvrage, l'arbre généalogique de la famille du Président Kim Il-sung, certes simplifié, a le mérite d'être exact, quand beaucoup de journalistes s'essaient à l'exercice tout en ne parvenant même pas à orthographier correctement les noms coréens (quel que soit le mode de translittération du coréen retenu).

La bibliographie (p. 428-443) a le mérite d'être relativement exhaustive, du moins pour les sources en langues occidentales, tendant ainsi à combler une lacune des précédents ouvrages de Pascal Dayez-Burgeon où beaucoup d'informations n'étaient pas sourcées (ou du moins pas directement). Néanmoins, le parti pris d'accumuler les références en fin d'ouvrage, avec très peu de mentions dans le corps même du livre, est déconcertant, car il devient impossible de savoir si nombre des (excellentes) formules de l'auteur et de ses conclusions sont inspirées de ses sources, si elles sont le fruit d'une analyse ou de la synthèse de plusieurs sources, ou encore si elles proviennent de sources directes sud-coréennes. Nous reviendrons sur ce point. 

Comme dans ses précédents ouvrages, Pascal Dayez-Burgeon n'exclut pas de ses sources le site de l'AAFC ni les livres écrits par plusieurs de ses membres, ce dont nous lui savons gré  - même s'il semble méconnaître La Corée vers la réunification de Robert Charvin et Guillaume Dujardin. Au demeurant, il est piquant de voir le site de l'AAFC décrit (p. 441) comme un site de "La Corée du Nord en ligne". L'auteur serait sans doute surpris d'apprendre combien les articles du blog de l'AAFC ont pu susciter de réactions diverses des autorités nord-coréennes, en France comme en RPDC, justement car ils ne correspondaient pas à la doxa accessible sur KCNA ou Naenara.

Par rapport aux critères universitaires, La dynastie rouge présente cependant un certain nombre de faiblesses sur lesquelles nous ne ferons que citer des exemples, l'intention de Pascal Dayez-Burgeon ayant manifestement été d'écrire un livre grand public, et pas un ouvrage de référence (au sens où il servirait de base à des futurs travaux de recherche) :

- sur la forme, le choix de transcrire certains noms nord-coréens sous la graphie sud-coréenne (par exemple, "Ri", qui devient "Lee" au Sud, s'agissant du patronyme, ou "Yi" s'agissant de la dernière dynastie royale coréenne) surprend et est maladroite, car c'est comme si l'ancien président sud-coréen Lee Myung-bak était appelé Ri Myung-bak dans la littérature occidentale, au motif que son nom serait transcrit "Ri" au Nord alors qu'on parle bien d'un dirigeant de la Corée du Sud ; ce faisant, Pascal Dayez-Burgeon suit un usage qui n'existe qu'en Corée du Sud (et très partiellement), et n'est en tout cas suivi par aucun spécialiste occidental de la Corée ;

- il y a lieu de relever des erreurs factuelles, heureusement peu nombreuses : ainsi, l'agence Koryo Tours a été créée par des Britanniques, et pas par des Américains comme l'affirme l'auteur ; évoquer la surmortalité due à la famine des années 1990 entre 500.000 et 1,5 million de morts, soit entre 3 % et 6 % de la population d'un pays qui comptait alors 22 millions d'habitants, est mathématiquement faux (le taux exact serait compris entre 2,3 % et 7 %, à supposer que la très large fourchette proposée soit exacte, ce qui fait débat chez les spécialistes mais n'est du reste pas discuté ou étayé dans l'ouvrage) (p. 257) ; ou encore, l'Américain Liberace, qu'on peut à la rigueur décrire comme un pianiste, était homosexuel, mais pas travesti (p. 324) ;

- enfin, La dynastie rouge n'est pas exempt de contradictions internes, par exemple sur la date de naissance de l'actuel dirigeant, le Maréchal Kim Jong Un (1982, 1983 ou 1984 ?) ; le fait que les Nord-Coréens entretiennent le flou sur ce point ne peut suffire à justifier que les dates données puissent varier d'un chapitre à l'autre.

Un ouvrage dépassant apparemment la propagande, mais en fait dépendant d'une vision traditionnelle sud-coréenne sur la Corée du Nord


Si on ne peut pas reprocher à La dynastie rouge de ne pas constituer l'ouvrage de référence qu'il n'a jamais prétendu être, il est revanche plus regrettable que tant la lecture historique de la RPD de Corée qu'il nous livre, que son analyse (la mutation du communisme à la monarchie), peinent trop souvent à se démarquer des approches traditionnelles sud-coréennes sur la Corée du Nord, tellement ancrées dans les consciences collectives au Sud depuis l'époque des régimes autoritaires qu'elles sont devenues des préjugés fermant la porte au débat.


Donner, l'une après l'autre, la version présentée comme la "propagande du Nord", puis "la propagande du Sud", en les démentant toutes deux (par exemple, sur la disparition de Kim Il-sung, p. 244), ne suffit pas à créer un juste milieu objectif, surtout quand la longue description de la propagande du Sud permet de suggérer que celle-ci aurait un fond de vérité (ou du moins une valeur identique à celle des sources officielles nord-coréennes) qu'aucun spécialiste sérieux n'admet pourtant. Ainsi, suggérer que Kim Jong-il aurait tué Kim Il-sung est une thèse que même le défecteur nord-coréen Hwang Jang-yop, pourtant devenu un des plus vifs critiques de la RPD de Corée, a réfutée comme absurde et sans fondement. Il est très regrettable que Pascal Dayez-Burgeon se fasse alors l'écho d'une légende fabriquée par les services secrets sud-coréens, en se contentant d'un commentaire selon lequel cette thèse est "peu plausible" (alors qu'elle est simplement fausse) et en concluant par un "qu'importe la vérité". Ce genre de détails relève d'une certaine presse, pas d'un ouvrage sérieux.

Soucieux de la formule qui frappe et qui plaît, Pascal Dayez-Burgeon va souvent trop vite en besogne dans ses conclusions : non, tous les hommes politiques venus du Sud n'ont pas été écartés du pouvoir au Nord ; non, l'économie n'entre pas en récession dès 1980, comme tend à le faire croire la formule employée à la page 202... Cela ne signifie évidemment pas que les très nombreuses informations données, et qui traduisent un réel effort de synthèse, ne méritent pas qu'on s'y attarde. Mais il aurait fallu, par un travail de référencement plus approfondi, préciser pour chaque passage les sources utilisées, afin d'en apprécier la fiabilité : ainsi, la plupart des détails sur la vie privée des dirigeants nord-coréens proviennent des trois grands quotidiens conservateurs sud-coréens, et souvent de fuites savamment orchestrées par l'appareil d'Etat sud-coréen. Il s'agit donc d'hypothèses, à prendre avec précaution, faute le plus souvent de sources officielles nord-coréennes. L'indiquer n'a rien d'infâmant : il permet simplement au lecteur de se forger sa propre opinion.

Le livre élude certains débats, qui donnent pourtant une autre coloration aux portraits des dirigeants nord-coréens : il est ainsi hautement douteux que le naufrage de la corvette sud-coréenne Cheonan, au printemps 2010, soit imputable à la Corée du Nord, comme l'a prétendu Séoul. De façon regrettable, ce point n'est pas discuté, alors qu'il a accéléré la détérioration des relations intercoréennes. Ce débat n'est pas anodin s'il s'agit de déterminer les responsabilités de chaque partie dans la fin du rapprochement Nord-Sud au travers de la politique du "rayon du soleil". 

S'il n'est pas lui-même un auteur de référence, malgré des connaissances encyclopédiques tout à fait appréciables et qu'il a plaisir à nous faire partager, Pascal Dayez-Burgeon aurait gagné à mieux utiliser les travaux de ceux qui sont reconnus comme tels. Ainsi, sur la période de la guerre de Corée, il cite les travaux de l'historien américain Bruce Cumings comme faisant référence (p. 429). Sur la base de travaux d'archives menés pendant des dizaines d'années, Bruce Cumings a conclu sur la complexité des origines de la guerre de Corée (comme du reste de toute guerre, généralement le point d'achèvement d'une escalade de part et d'autre). Pascal Dayez-Burgeon peut être en désaccord avec Bruce Cumings sur ce point, mais il est regrettable qu'il ne juge pas utile de mentionner ce débat. De même, il se contente de renvoyer le débat sur l'usage d'armes chimiques par les Etats-Unis à de la propagande communiste, et il occulte les nombreux incidents de frontière qui ont conduit au déclenchement de la guerre. Il donne au final une présentation cohérente, mais en tout point conforme à celle des états majors américain et sud-coréen, très hostiles à la démarche des chercheurs tels que Bruce Cumings, suspects à leurs yeux de pencher trop du côté nord-coréen. Pascal Dayez-Burgeon a pris parti, mais sans donner les clés d'une autre lecture possible.

De même, un autre historien américain, Charles K. Armstrong, sur la base notamment des archives prises par les Américains pendant la guerre de Corée, a apporté une lecture qui fait autorité sur les débuts de la Corée du Nord (1945-1950). Charles Armstrong montre que, en RPD de Corée comme en Chine et au Vietnam, le succès des communistes s'est basé sur la lutte de libération nationale. Or Pascal Dayez-Burgeon ne mentionne pas les foyers de guérilla coréens en Mandchourie dans les années 1930, dont l'organisation, même brève, a servi de référence aux réformes de l'après-guerre (réforme agraire, égalité hommes-femmes, nationalisations). Il décrit Kim Il-sung comme totalement inféodé aux Soviétiques qui occupaient alors la moitié Nord de la Corée. Pourtant, Charles Armstrong a souligné l'intelligence de l'occupation soviétique, consistant à rendre celle-ci moins pesante que l'administration américaine au Sud : non seulement Kim Il-sung n'était pas le candidat des Soviétiques (du moins pas initialement), mais il avait les coudées franches pour, tout en s'inspirant des précédents de l'URSS et de la Chine, créer des institutions tenant aussi compte des conditions de la lutte de libération nationale. A contre-courant de ces travaux reconnus, Pascal Dayez-Burgeon, sur la base d'une lecture rapide et unilatérale des travaux d'Andreï Lankov, ne parvient pas à s'abstraire des vieux schémas sud-coréens sur la Corée du Nord, consistant à faire de Kim Il-sung l'agent des Soviétiques. De même, si l'histoire officielle nord-coréenne a encensé les faits d'armes de Kim Il-sung dans la guérilla, les rabaisser comme le fait Pascal Dayez-Burgeon n'aide pas à la connaissance d'une histoire certes difficile à apprécier objectivement, mais qui aurait mérité mieux qu'une description pour le moins contestable et conduisant à des conclusions hâtives, où se fait sentir la très forte influence des historiens officiels sud-coréens - même si Pascal Dayez-Burgeon réfute la thèse sud-coréenne d'extrême-droite selon laquelle le fondateur de la RPD de Corée aurait usurpé le nom et l'identité du vrai Kim Il-sung, et s'il montre que son nom de guérilla n'a rien d'exceptionnel ni de particulièrement emphatique.

Idéologie et transmission héréditaire du pouvoir : des analyses qui restent à conduire

S'agissant de l'idéologie nord-coréenne du Juche, La dynastie rouge insiste sur sa genèse dans les années après 1972, pour constituer un corpus qui justifierait la transmission dynastique du pouvoir. L'hypothèse est là encore séduisante, mais elle fait l'impasse sur les travaux universitaires qui ont montré que les idées du Juche se mettent en place à l'époque de la confrontation entre l'URSS de Krouchtchev et la Chine maoïste, soit plus de dix ans auparavant, dans une sorte de troisième voie coréenne fondée sur le non-alignement.

Enfin, que penser de l'idée monarchique ? Comme l'a fort bien observé Pascal Dayez-Burgeon en début d'ouvrage et dans d'autres articles, le fait dynastique n'est pas propre à la Corée du Nord, mais existe aussi en Corée du Sud - tant dans le domaine politique qu'économique, ainsi qu'en atteste le culte voué aux fondateurs des conglomérats. Si nous définissons pour notre part la RPD de Corée, dès l'origine, comme un régime nationaliste de gauche, que ce trait typiquement coréen l'ait emporté n'est pas en soi aussi extravagant qu'il peut le sembler. En revanche, donner pour acquis, à l'instar de Pascal Dayez-Burgeon, que Kim Il-sung n'aurait jamais été authentiquement communiste et que la monarchie serait un fait nouveau, après qu'il aurait été fait table rase du marxisme, est s'aventurer trop vite et trop loin (la conférence des partis communistes organisée à Pyongyang après la chute de l'URSS atteste d'une volonté de fidélité à l'héritage des démocraties populaires). Si la pratique nord-coréenne du pouvoir est pragmatique, le discours se fonde toujours sur une grille de lecture de type socialiste soviétique, voire marxiste. Les institutions, même après les réformes de juillet 2002, gardent des traits propres aux démocraties populaires qu'il serait erronné d'éluder, notamment la propriété collective des grands moyens de production, ou les principes (certes tempérés en pratique) de gratuité de l'éducation et de la santé.

Surtout, qu'il y ait des éléments de transmission héréditaire du pouvoir ne répond pas à la question de la nature des institutions et de l'exercice du pouvoir, que ne traite pas l'ouvrage : le Royaume-Uni a beau être une monarchie constitutionnelle, il représente une démocratie parlementaire qui n'a pas grand chose de commun avec le régime dit "absolutiste" qu'a connu l'Angleterre pendant des siècles. Pascal Dayez-Burgeon suggère l'idée d'un pouvoir personnel, ce qui est une hypothèse restant à étayer (connaît-on seulement les rouages du pouvoir et le mode de prise de décision ?) et n'examine pas en tout cas les différences sur ce point entre Kim Il-sung, Kim Jong-il et Kim Jong-un. L'idée du dictateur tout-puissant relève largement du schéma d'idée occidental ; interrogé par un officier du KGB après un voyage en Corée du Nord au début des années 1980, Bruce Cumings s'était vu reprocher par ce dernier d'attacher - comme les Occidentaux - trop d'importance aux dirigeants politiques, et pas assez à l'organisation politique globale.

Le parti pris de La dynastie rouge était de parler du chef, pas du Parti, de l'armée ou de l'Etat : on peut le concevoir, mais l'hypothèse initiale a réduit considérablement les capacités d'analyse du régime nord-coréen. Si les luttes politiques sont relativement bien documentées dans les années qui suivent la guerre de Corée, ce serait une erreur de les arrêter aux années 1960 (comme d'ignorer celles de l'avant-guerre, en particulier autour de la question paysanne qui a amené, un temps, le parti Chondogyo à s'opposer au Parti du travail) ou de les interpréter exclusivement sous l'angle de la consolidation d'un pouvoir personnel. Il y a des débats de fond au sommet de l'Etat, non publics, notamment dans les domaines économique, militaire et diplomatique. Ne pas pouvoir établir précisément la géographie du pouvoir (en termes d'institutions et de réseaux familiaux ou personnels) n'autorise pas pour autant à ignorer cet aspect. En fin d'année 2013, l'élimination de Jang Song-thaek en a été une des manifestations les plus patentes. 

En conclusion, La dynastie rouge a le mérite de combler une lacune dans la bibliographie francophone sur la Corée du Nord, et d'apporter une synthèse plus nuancée et surtout plus documentée d'une question difficile à traiter au-delà des partis pris teintés d'anticommunisme. Son auteur, qui a vécu longtemps en Corée du Sud, est manifestement attaché à la réunification, et exprime une forme de nationalisme coréen très propre au Sud - par exemple, quand il mentionne la "kimgongilmania" lors du sommet de juin 2000, ou lorsqu'il applaudit aux créations cinématographiques du Nord dans les années 1970, ce sont des traits typiquement sud-coréens dans leur fascination pour le Nord. Il gagnerait ainsi à mieux utiliser les sources nord-coréennes, sans évidemment les prendre pour argent comptant, ainsi que les travaux d'auteurs non-coréens (ou, plus largement, non liés aux autorités sud-coréennes), pour s'extraire de certains préjugés sud-coréens tenaces sur la RPD de Corée, et spécialement sur ses dirigeants.
 

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commentaires

O
Ouvrage très intéressant qui nous aide, en partie, à comprendre pourquoi la Corée du Nord est un pays fermé qui à (souffert pendant plusieurs siècle), avant de juger ce pays sur pourquoi la Corée est elle aussi fermé, oppressif et xénophobe. J'ai vu qu'à travers cette ouvrage, pour la première partie et le début de la 2nd que, ce pays à souffert des invasions mongoles, de l'impérialisme japonais, qui ont pillés et ruiné le pays et de l'ouverture forcé au commerce international en au relations diplomatiques en 1876 en partie du au Japonais et plus tard aux Occidentaux. A travers cette xénophobie il y a la volonté de préserver son autonomie des menace extérieurs et de conserver ce quelle appel sa "pureté virginal" et exalte le royaume de Koryo qui fut jadis une puissante nation allié à la Chine sur un principe d'entraide mutuel et de respect à travers le confucianisme qui devait aussi aider les sujets de ces royaume à vivre en paix et en harmonie et qui a été poussé à un respect liée à une obéissance poussé à l'extrême menant à un asservissement de la population. La Corée a aussi subi des menaces extérieurs de ces pays précédemment cités, ce qui a aussi amené à des troubles civils à l'intérieur du pays. De mon point de vu, on peut alors mieux comprendre pourquoi pour la Corée du sud (quand même plus ouverte) et d'avantage la Corée du Nord sont méfiants vis-à-vis de tout ce qui vient de l'extérieur, cela leur parait à la fois fascinant mais aussi suspect.<br /> <br /> L'auteur permet aussi de casser les stupides mythes élaboré par les occidentaux ou les sud coréens cherchant à discréditer la Corée du Nord, notamment avec de la propagande qui se moque du régime par des images où l'on voit Kim Jong Un sur une licorne prétendant que la Corée du Nord aurait découvert une licorne. Cela est faux en réalité la Corée du Nord en 2012 à retrouvé la grotte semi-légendaire du roi Tomyong surnommé la tanière de la licorne, ce n'est pas une licorne à proprement parlé. Il existe bien la légende du chollima (cheval ailé mesurant 400m) mais ce n'est qu'une légende équivalente à celle de Pégase pour la mythologie grec. <br /> <br /> Il y a aussi une erreur que j'ai remarqué à la page 100, ce n'est pas 22 août 2010 que l'empereur de Corée à concédé de force son royaume à l'empereur du Japon mais le 22 août 1905. Mais ce n'est qu'une simple erreur d'impression mais cela surprends quand même ;)
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K
Bonne analyse.<br /> On regrettera aussi le fait que M. Dayez-Buirgeon semble avoir écrit des biographies sans consulter les oeuvres des dirigeants nord-coréens eux-mêmes, ce qui aurait évité quelques maladresses gênantes:<br /> --&gt; Kim Il-sung est décrit comme pas intéressé par l'économie durant les premières années (45-60), or ses oeuvres complètes regorgent de discours et articles qui s'intéressent de très près au développement économique de la RPDC<br /> --&gt; une source fondamentale concernant la transmission quasi-héréditaire du pouvoir est With the Century (mémoires) de Kim Il-sung, notamment le passage ou il fait un parallèle entre la situation nord-coréenne et le passage de relais (raté) entre Staline et Khrouchtchev.<br /> <br /> Bref, un ouvrage facile à lire et très intéressant mais qui laisse un goût d'inachevé.
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