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26 juillet 2014 6 26 /07 /juillet /2014 21:12

Le 27 juillet 1953 prenaient fin les combats de la guerre de Corée, célébrée en République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) comme la victoire dans la guerre de libération de la patrie après que l'Armée populaire de Corée eut réussi à tenir tête à l'armée américaine, la plus puissante au monde. Mais à l'issue d'un conflit meurtrier ayant causé des millions de morts, la signature de l'armistice ayant marqué la fin des hostilités n'a pas signifié la fin des antagonismes : c'est pourquoi l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) milite pour la conclusion d'un traité de paix dans la péninsule coréenne, qui jetterait les bases d'une paix durable en prévoyant la dénucléarisation de toute la Corée, le retrait des troupes étrangères et la mise en place de mécanismes de non-agression garantis internationalement. L'AAFC réitère l'exigence d'un traité de paix pendant la période du 25 juin (début de la guerre de Corée, en 1950) au 27 juillet (date de signature de l'armistice, en 1953), pendant laquelle elle se réunit tous les ans à l'occasion du mois de solidarité avec le peuple coréen.

Au 61e anniversaire de l'armistice, combattre pour la paix en Corée

Dans un communiqué rendu public le 20 juillet 2014, un porte-parole du département politique de la Commission de la défense nationale (CDN) de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a mis en cause les Etats-Unis et la République de Corée (du Sud) dans l'adoption d'une déclaration par la présidence du Conseil de sécurité des Nations Unies, le 17 juillet, ayant condamné les tirs de missile à courte portée auxquels avait procédé l'Armée populaire de Corée.

Si la réaction nord-coréenne était prévisible, elle a malheureusement signifié le risque que ne s'engage un nouveau cycle de tensions et de confrontations, alors que les Etats-Unis et leurs alliés n'ont pas voulu saisir les offres de dialogue formulées à plusieurs reprises par la RPDC depuis le début de l'année 2014, depuis le discours de Nouvel an du Maréchal Kim Jong-un, après la publication d'une lettre ouverte adressée en janvier aux autorités sud-coréennes, et enfin les propositions de la CDN (le 30 juin) puis du gouvernement nord-coréen (le 7 juillet) de cesser les hostilités - comme l'a d'ailleurs rappelé la déclaration de la CDN du 20 juillet. La rencontre de familles coréennes séparées par la division de la Corée, en février, malgré les exercices militaires conjoints américano - sud-coréens qui se tenaient déjà au même moment, et l'offre nord-coréenne d'envoyer une importante délégation aux Jeux asiatiques d'Incheon, qui se tiendront en Corée du Sud cet automne, ont été autant de gestes de bonne volonté des autorités nord-coréennes auxquels, malheureusement, ni Washington ni Séoul n'ont donné suite pour transformer les relations de confrontation et de défiance dans la péninsule coréenne en des relations de confiance, fondées sur l'objectif partagé de construire une zone commune de paix et de prospérité.

L'histoire récente des relations américano - nord-coréennes montre pourtant l'impasse des politiques de sanction des administrations qui se sont succédées à Washington, les seuls résultats tangibles - au sens où ils ont permis une diminution réelle des tensions - ayant été enregistrés sous le présidence de Bill Clinton, dans le cadre d'une vraie volonté de dialogue pour surmonter les divergences. Depuis, les essais nucléaires et les lancements de satellites de la RPDC ont signifié l'échec de la politique américaine de sanctions qui prétendait endiguer les progrès tecchnologiques de la RPDC. Dans le même temps, les manoeuvres militaires des Etats-Unis autour de la Corée sont devenues les plus grands exercices militaires au monde, faisant peser des risques importants pour la paix et la stabilité du Proche-Orient : non seulement Pyongyang dénonce des préparatifs de guerre, mais les risques d'accident font courir de lourdes menaces pour la sécurité des populations civiles et militaires, comme l'a rappelé le dramatique naufrage de la corvette sud-coréenne "Cheonan" au printemps 2010. 

Dans ce contexte lourd de menaces, l'Association d'amitié franco-coréenne réitère son combat permanent pour la paix en Extrême-Orient et dans le monde, ce qui implique l'ouverture enfin de négociations en vue de la signature d'un traité de paix, soixante-trois ans après l'armistice de la guerre de Corée.

Sources :

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